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LA MAURITANIE

La légende d’Aïcha et ben Amira

Le plus grand monolithe d’Afrique
Ce monolithe, connu sous le nom de Ben Amira est le plus grand d'Afrique et le deuxième du monde juste après celui de Ayersrock en Australie.
La zone des monolithes de Mauritanie s'étends sur une centaine de kilomètres en direction du sud à partir de Ben Amira jusqu'à une zone nommée Amsaga.
Sur les milliers de monolithes de la région, les plus grands d'entre eux portent un nom que les nomades connaissent, et certains ont même une légende. La légende la plus connue est celle de Ben Amira et du gros monolithe voisin qui s'appelle Aïcha. Ben Amira et Aïcha étaient mari et femme et ne formaient qu'un seul monolithe. Un jour Ben Amira a surpris son épouse Aïcha au bras d'un galant. Fou de rage, il l'a chassée loin de lui d'un coup de pied, gardant à ses côtés ses deux enfants. Le plus grand monolithe d’Afrique Aïcha fut reléguée à 3 kilomètres de là puis été rejointe par sa servante, un autre monolithe plus petit.
C'est pour cela qu'il y a, selon la légende, deux petits monolithes près de l'énorme Ben Amira qui sont ses enfants et 3 km plus loin le monolithe Aïcha et tout près un autre plus petit, la servante de Aïcha. De la légende à la réalité, un ensemble d'artistes sculpteurs venus des quatre coins du monde ont été réunis pour s'exprimer par leur art sur la base du monolithe Aïcha et ses éboulis sur le thème de la Paix dans le monde, c'était lors du nouvel de l'an 2000.
Nous ferons bien sûr une halte pour rendre visite à Ben Amira et son ex-épouse Aïcha et grand moment d’émotion, admirer les oeuvres laissées pour l’éternité par les
sculpteurs du désert.

   

Les sculptures du désert
Seize artistes venus du Burkina-Faso, de Côte d'Ivoire, d'Italie, de Belgique, de France, d'Irlande, du Canada,des États-Unis, de Pologne, d'Arménie, du Kazakhstan
et de Chine ont taillé dans les blocs qui se sont détachés de la paroi de Aïcha, l'un des monolithes.
La sculpture sur roche est un art peu pratiqué car il demande, outre une parfaite maîtrise du geste, une grande énergie. En effet, le granit est la pierre la plus dure au monde après le diamant .Mais les artistes qui ont choisi de s'y attaquer entretiennent avec elle une relation bien particulière. L'Irlandais Derek A. Fitzsimons explique sa démarche :
J'ai choisi ma pierre comme j'aurais choisi une jolie femme, c'est-à-dire pour le rapport que je m'apprête à avoir avec elle. Nous avons alors entamé une conversation.
Parfois elle résiste, parfois elle cède. La sculptrice polonaise Barbara Falender ajoute : Le granit me fascine, j'aime tout en lui, y compris les éclats qui s'en détachent.
Je les appelle "les étoiles de par terre" parce que même tombés au sol, ils continuent à luire. Qui aurait pensé que ce matériau, d'aspect extérieur grossier, contienne en lui tant de richesses, de couleurs, de veines, de points brillants, de formes et, au-delà, une capacité à dialoguer avec l'homme.

NOUAKCHOTT LA CAPITALE
Nouakchott était un petit fort colonial de quelques centaines d’âmes. A partir des années 30 avec la construction de l’Impériale qui reliait Casablanca à Dakar et la mise en
place des convois de la Compagnie Lacombes qui faisaient régulièrement le trajet Saint-Louis - Rosso - Atar, Nouakchott commença à se développer, et la localité devenait un relais pour les nomades en transhumance et une étape entre Atar et Rosso. En 1950, le village a été emporté par une inondation et les habitants se sont installés, un peu plus à l’ouest. Le 5 mars 1958, la première pierre de la ville actuelle a été posée par Mokhtar Ould Daddah, Vice-président du Conseil et Gérard Jacquet, Ministre de la France d’Outre-Mer. C’est la grande sécheresse de 1973-1976 qui a déversé sur Nouakchott une grande masse de ruraux. Entre 1972 et 1975, la population est passée de 40.000 à 145.000, puis à 450.000 dix ans plus tard, et plus d’un million aujourd’hui.
Actuellement, la ville est en pleine expansion, certainement du fait de l’appât des ressources du pétrole dont la Mauritanie a exporté récemment son premier baril.

La pêche artisanale
Avec le minerai de fer extrait à Zouerate, la pêche est l’une des plus importantes ressources du pays. En plus des bateaux usines qui croisent dans les eaux territoriales et qui alimentent les marchés à l’exportation, la pêche artisanale est très présente sur toute la côte Mauritanienne qui est l’une des plus poissonneuse de la planète.
Une gigantesque flotte de pirogues traditionnelles en bois avec un petit moteur hors-bord déverse sur la plage près de Nouakchott des tonnes de poissons.
Dans des conditions d’une autre époque, une vie s’est ainsi installée sur la plage drainant des centaines d’emplois sur place, dans nombre de métiers liés directement ou indirectement à la pêche

LE BANC D’ARGUIN
Le Banc d'Arguin, réserve naturelle sur la côte Saharienne de la Mauritanie, constitue l'un des plus prodigieux rassemblements d'oiseaux marins, migrateurs et littoraux de la planète. Ce parc présente un saisissant contraste entre paysages terrestres et marins. Le désert de dunes de sable, les lagunes côtières, les petites îles et les eaux littorales sont autant d'atmosphères dans lesquelles vous aurez plaisir à vous immerger.
A l'intérieur des terres se trouvent des espèces rares (oryx, autruches, gazelles...) et des prédateurs (chacals, hyènes,fennecs… ).
Les oiseaux d'eau comme le cormoran, l’aigrette, le goéland, le héron ou le flamand rose viennent se reproduire sur les nombreux îlots.
C’est aussi le cadre d'une importante activité de pêche. On peut y trouver plusieurs espèces de poissons, raies, requins, mulets et de mammifères marins, notamment les
dauphins mais aussi des phoques moines, une des douze espèces les plus menacées du monde. Cet étonnant écosystème, protégé par leurs habitants les Imraguens est si viable qu'il perdure depuis le néolithique.

Les Imraguens
Marginaux dans leur pays, ces hommes du poisson, vivent sur la plage de cette côte désertique, où les dunes viennent mourir. Anciens esclaves des Maures, leurs maîtres leur donnaient protection en échange de taxes, le ghafer* et le horma*. Ces taxes, étaient payées par les affranchis qui avaient pu racheter leur liberté, les autres, les captifs, donnaient toute leur production au maître, ne gardant que de quoi se nourrir et se vêtir.
Cette période est heureusement révolue. Farouchement attachés à leur mode de vie, ils ont acquis une image de pêcheurs de légende, en associant les dauphins à leur pêche collective, et restent pourtant bien mystérieux du fait de leur mode de vie en circuit fermé.
Ils se nourrissent essentiellement de poisson, bouilli dans l’eau de mer ou séché, parfois rôti sur la braise ou à l’étouffé dans le sable. Ils sont régulièrement approvisionnés en céréales, riz et pâtes, et parfois en légumes, au moins dans les villages les plus proches de Nouakchott..
L’accès aux soins médicaux et l’approvisionnement en eau potable est le problème essentiel des Imraguens.

ghafer* : taxe de protection du village.
horma* : taxe de pêche, un poisson par homme et par
jour de pêche.

Les lanches
Les lanches sont les voiliers des pêcheurs Imraguens, elles sont équipées d’une voile latine sans baume manoeuvrée à l’aide de palans en bois. Le mât est maintenu en place par des cales en bois et le gouvernail est bien souvent une simple planche. Afin de voguer sur des hauts fonds et d’accoster sur la plage, les lanches ont le fond plat et sont dépourvues de quille. Malgré leur très faibles performances pour remonter le vent au pré, les pêcheurs Imraguens parviennent à les diriger. Une vieille jante de voiture remplie de charbon de bois fait office de réchaud pour cuisiner le poisson en cours de route.

   

La sortie en mer
Dans les lanches, leurs embarcations rustiques mais très stables grâce à leur fond plat, les pêcheurs imraguens vous emmèneront pour une sortie dans leur univers,
le dédale de petites îles dans les eaux calmes du Banc d’Arguin. Vous aurez le rare privilège de faire une sortie en mer avec eux, à bord de leurs voiliers, qui vous emmèneront près des îles où se regroupent des milliers d’oiseaux migrateurs. La connaissance de leur écosystème et des oiseaux qui le peuplent, en ont fait de véritables guides animaliers. Au cours de ce moment intense, ils vous feront découvrir leur mode de vie, vous expliqueront comment ils se font aider pour rabattre les poissons
dans leurs filets par leurs amis les dauphins. Bien souvent, presque à portée de main, quelques uns nagent de concert avec les voiliers.
Le labyrinthe de hauts fonds empêche la formation de vagues, et seulement inclinées par la force du vent, les lanches glissent sur une mer d’huile.
L’embarquement se fera en début de matinée et le retour dans l’après midi.
A bord vous mangerez votre pique nique, et si le coeur vous en dit vous pourrez partager le repas que les pêcheurs Imraguens se cuisinent à bord, poissons pêchés en cours de route accompagné de riz. N’oubliez pas votre matériel, ce sera l’occasion de pêcher dans les eaux les plus poissonneuses d’Afrique.
Prévoyez une bonne paire de jumelles pour mieux savourer l’observation des milliers d’oiseaux.

Les phoques-moines
La pointe extrême sud de la presqu’île abrite la dernière colonie de phoques-moine d’Afrique. C’est dans un paysage de bout du monde balayé par des vents puissants que vous pourrez les observer.

Nouadhibou, capitale économique
Située à 590 km au Nord de Nouakchott sur la côte, dans la Baie du Lévrier, Nouadhibou est la deuxième ville de la Mauritanie et sa capitale économique. Nouadhibou est le grand port minéralier et de pêche d’où sont exportées les productions de fer et de poisson du pays.
A Nouadhibou, la Société Nationale Industrielle et Minière, la SNIM a d’importantes installations de chargement du minerai de fer à bord des navires minéraliers.
Les plus importantes sociétés de pêche ainsi que les installations frigorifiques le plus importantes du pays y sont implantées.
La nouvelle route qui la relie à Nouakchott lui donne un rôle encore plus important comme carrefour économique vers le Maroc et les îles Canaries.
Nommée Port Etienne à l’époque coloniale, elle était une escale importante de la ligne aéropostale entre Cap Juby au Maroc renommée Tarfaya et Saint Louis au Sénégal.
Mermoz et autres pionniers de l’aviation postale y ont tous fait escale et certains y ont séjourné. Saint Exupéry y fut Chef d’Escale et y a écrit son fameux livre "Vol de Nuit" lors d’une convalescence forcée suite à un crash dans le désert.
Bien que les installations minières de déchargement et embarquement du minerai de fer ainsi que la maison de Saint Exupéry soient des lieux fermés, nous pensons pouvoir vous faire visiter l’un d’eux.

Le train du désert
Ce train circule sur l’unique voie ferrée existante en Mauritanie et qui relie Nouadhibou à Zouerate. Il s'agit d'une voie industrielle pour le transport du minerai de fer depuis la mine à ciel ouvert de Zouerate jusqu’au port de Nouadhibou, d’où il est exporté.
Ce train du désert est le plus long du monde avec plus de 200 wagons sur une longueur de plus de 2 km, le plus lourd avec ses 20 000 tonnes et le plus lent avec ses 15 à 20 heures de trajet pour une distance de 650 km. Trois départs par jour. Les voyageurs sont acceptés, le seul wagon de voyageurs est situé en queue du train, mais le billet en wagon passager est cher pour les démunis, alors ils empruntent plus volontiers les wagons de minerai qu'ils soient vides ou remplis car le passage est gratuit.
Le train du désert fait des haltes dans la petite ville de Chôum et au croisement des convois. L'attente peut être longue en raison des pannes et de l’ensablement des voies.
Entre Nouadhibou et Boulanoir, si vous sentez le sol vibrer sous vos pieds, attendez, écoutez ... le train arrive, vous le verrez passer dans quelques minutes. Vous le verrez à coup sûr car la voie longe la route pendant une centaine de kilomètres. Selon les horaires, nous pourrons vous y faire embarquer pour parcourir quelques kilomètres

La gare de Nouadhibou
Visite de la gare ferroviaire du fameux train du désert qui relie Nouadhibou à Zouerate.
C’est ici qu’embarquent les passagers pour Zouerate à bord du fameux train du désert, le plus long du monde et dont vous avez suivie la voie au tout début de votre périple
en Mauritanie. Au retour de Zouerate les wagons de minerai de fer sont déchargés au port minéralier de Cansado.